SE CHAUFFER AU BOIS – FAQ
Écologique
Comme dans toute combustion carbonée, le bois libère du CO2 en brûlant. Mais à la différence des combustibles fossiles, le CO2 libéré correspond à la quantité de CO2 absorbée par le végétal (par photosynthèse) au cours de son cycle de vie. Le bilan CO2 est donc nul, à condition d’assurer le renouvellement des forêts. De plus, il convient de préciser que si ce bois n’avait pas servi à la combustion, il aurait libéré la même quantité de CO2 en se décomposant dans la nature. Se chauffer au bois est donc écologique.
Grâce à une gestion durable, les forêts peuvent se reconstituer sur une durée de 5 à 200 ans. Le bois se renouvelle donc un million de fois plus vite que le charbon ou le pétrole. En Europe, ce renouvellement est assuré puisque la surface forestière est en croissance. Le bois, l’énergie renouvelable !
Oui. Les poêles à bois, cheminées classiques et inserts à bois ancienne génération engendrent souvent l’émission de particules polluantes. La pollution est la conséquence d’un foyer au bois vétuste ou d’un combustible humide ou sale.
Depuis le 24 novembre 2011, un nouvel arrêté royal défini de nouvelles exigences auxquelles doivent répondre les appareils à bois. Celui-ci interdit la commercialisation d’appareils polluants et fixe des exigences sévères en terme de rendement.
Si vous disposez d’un ancien poêle vétuste , il est important d’envisager son remplacement. En plus de faire un geste pour l’environnement, un système de chauffage au bois moderne vous permettra de faire des économies de combustibles et de gagner en confort d’utilisation.
Les poêles à bois, chaudières et inserts vendus de nos jours sont bien plus écologiques et ont un bien meilleur rendement.
Dans le domaine des énergies en général et des énergies renouvelables en particulier, l’avenir passe par une utilisation rationnelle des différentes sources d’énergie.
Bien que le bois ne pourrait pas se substituer à l’ensemble des autres énergies, il est envisageable qu’il puisse prendre une place plus importante dans notre paysage énergétique.
Un pays comportant une densité de population comparable à celle de la Belgique est forcément limité en terme de ressource de bois. Une étude récente menée en Flandre* montre toutefois que les filières de distribution actuelles permettent déjà de fournir à près de 30% des ménages flamands, une moyenne de 4,4 stères de bois par an (soit l’équivalent d’environ 1000 litres de mazout !), et que les estimations faites jusqu’ici des sources de bois énergie sont largement inférieures à la réalité car elles ne tiennent pas compte des filières « annexes » type bois de jardin, etc.
Enfin, dans la perspective d’une augmentation très significative de la demande et dans la mesure où nous importons presque toutes les énergies fossiles que nous consommons actuellement, pourquoi devrions nous nous interdire de le faire avec le bois ?
* Emissies door houtverbranding – Sectoren gebouverwarming en landbouw, Vito, November 2011
Les combustibles bois
Pour une habitation familiale moyenne, comptez en moyenne 6m³ pour le stockage des pellets, 9 m3 pour les bûches et 11 m3 pour les plaquettes. Vous n’avez pas assez de place ? Aucun problème. Si le silo ne peut pas contenir la quantité de combustibles nécessaires pour une consommation annuelle, vous le remplirez deux fois par an au lieu d’une seule fois. Vous trouverez plus d’information à propos du stockage sur notre page : Comment choisir son appareil de chauffage au bois ?
Pour s’assurer de la qualité des pellets, fiez-vous aux certifications DIN Plus et ENplus.
Attention, certains fabricants mentionnent ce label sur leurs emballages sans bénéficier de la certification. Vérifiez donc toujours que le numéro d’enregistrement soit associé au logo.
Découvrez nos pages pellets et proPellets pour plus d’information sur ce combustible et sur les certifications de qualité pour les pellets.
Oui, le réseau de producteurs de pellets wallons ne cesse de grandir. La liste des principaux producteurs wallons peut être obtenue sur demande auprès de ValBiom.
D’ailleurs, la Wallonie est l’un des plus gros producteurs européen de pellets et le belge est le plus gros consommateur européen de pellets pour le chauffage résidentiel !
De manière simplifiée, la filière bois énergie regroupe toutes les étapes allant « de l’arbre à la cendre ». Elle s’intègre dans la filière bois traditionnelle et reprend généralement les étapes suivantes : récolte du bois, transformation (déchiquetage, par exemple), transport, stockage, livraison au client final. Elle concerne aussi bien le domaine public (réseaux de chaleur alimentant des bâtiments publics), que les entreprises (séchoirs alimentés par les produits connexes de scierie, par exemple) ou le chauffage domestique au bois.
Le budget varie selon le rendement de l’appareil de chauffage au bois et le type d’essence de bois. En tenant compte du rendement moyen d’un appareil de chauffage (80%), on estime entre 2,4 et 4 centimes d’euro le prix au kWh de chauffage au bois. A vous de faire le calcul du budget en fonction de vos dépenses énergétiques. Découvrez le cours des différentes énergies fossiles et des combustibles bois. Le bois est la source d’énergie la plus économique.
On pourrait considérer que le bois est une matière bien trop noble pour être brûlée et qu’il est préférable d’en faire des meubles, des panneaux, du papier plutôt que de le transformer en calories. Cette considération est bien évidement cohérente mais devrait être remise à l’ordre du jour quand nous ne brûlerons plus de gaz, de charbon, de pétrole, matières non renouvelables, fruits de milliers d’années de transformation et donc bien plus précieuses que du bois renouvelé en moins de 50 ans ! Contrairement aux énergies fossiles, le bois est une source d’énergie renouvelable.
Installation d’un foyer au bois
Découvrez les différents systèmes de chauffage au bois sur notre site :
Les poêles à bois sont les plus faciles à installer car il suffit de les raccorder à un conduit. Un foyer fermé pour cheminée se monte avant l’installation de la cheminée. A l’inverse, l’insert s’installe dans une cheminée à foyer ouvert. L’insert et le foyer fermé récupèrent tous deux la chaleur dans le but d’augmenter la performance de la cheminée. Quel est le système de chauffage qui convient à votre habitation?
On trouve sur le marché des produits de qualités très diverses. La liste des points d’attention suivants peut vous aider à faire le bon choix :
- L’appareil a-t-il été testé selon une norme européenne ?
- Répond-t-il aux exigences du nouvel arrêté royal fixant les niveaux de rendement et d’émissions des appareils de chauffage alimentés en combustible solide ?
- L’appareil est-il composé de parois suffisamment épaisses afin résister aux sollicitations thermiques et à l’épreuve du temps ?
- L’intérieur du foyer est-il composé de matériaux permettant d’atteindre les très hautes températures conduisant à une bonne combustion ?
- La chambre de combustion est-elle munie d’un dispositif de distribution d’air permettant la destruction totale des gaz combustibles ?
- Dans le cas d’un appareil comportant une vitre, un dispositif d’air de balayage est-il prévu afin d’éviter un encrassement rapide celle-ci ?
- La porte d’accès, la vitre, la connexion au conduit de cheminée, sont-elles munies de joints durables qui permettront de garantir l’étanchéité de l’appareil et le contrôle de la combustion via les éléments de commandes appropriés ?
- L’ensemble des mécanismes et des pièces d’usure sont-ils accessibles afin d’assurer la maintenance ou la réparation de l’appareil ?
- L’appareil dispose-t-il d’instructions d’utilisation claires qui permettront de le faire fonctionner dans les meilleures conditions ?
- Dans le cas d’un appareil destiné à une habitation très étanches (passive ou basse énergie), l’appareil est-il muni d’une connexion d’air direct évitant toute interférence entre l’air destiné à la combustion et l’air de la maison ?
Il y a deux conditions essentielles à remplir pour installer un système de chauffage au bois dans votre habitation :
- Un conduit de fumée existant ou possible à installer
- Un espace suffisant pour installer l’appareil de chauffage au bois et stocker son combustible.
Si vous décidez d’installer au foyer au bois, commencez par faire inspecter la configuration du bâtiment par un professionnel (surface à chauffer, systèmes d’isolation, disposition des pièces, état de la cheminée et des conduits,…).
Selon votre budget et les besoins de votre bâtiment, il vous aidera à faire les bons choix en matière d’appareils et de combustibles bois.
En Wallonie, il existe une prime énergie de 800€ à l’achat d’une chaudière biomasse à alimentation exclusivement automatique. L’octroi ou non de cette prime dépend du revenu de votre ménage, elle peut aller jusqu’à 2400€ pour les ménages de la catégorie de revenus la plus faible.
Les primes énergies sont un ensemble d’aides financières octroyées par la Wallonie pour la réalisation de travaux destinés à améliorer la performance énergétique d’une habitation.
Pour plus d’information:
Montant des primes énergies et conditions d’octroi – Energie Wallonie
Liste non-exhaustive des appareils concernés par la prime – Valbiom
Il existe également une prime à l’investissement pour les revenus modestes de maximum 1365€ pour la réalisation de travaux permettant d’utiliser l’énergie de manière plus rationnelle: MEBAR2 – Energie Wallonie
Certaines provinces offrent également d’autres primes pour l’installation d’une chaudière biomasse, n’hésitez donc pas à vous renseigner auprès de votre commune.
Utilisation et entretien d’un foyer au bois
Les assurances exigent un entretien annuel par une entreprise spécialisée. Nous vous conseillons de vider et nettoyer régulièrement le réservoir en fin de saison de chauffe.
Au quotidien, votre chaudière doit être chargée de combustibles régulièrement. Pour plus de confort, nous vous conseillons les chaudières automatiques qui sont alimentées en combustibles à partir d’un silo.
Ces appareils de chauffage au bois ne nécessitent pas l’intervention dun professionnel. Toutefois, nous vous recommandons de procéder régulièrement au décendrage et au nettoyage de la vitre, de la hotte et des grilles d’air chaud.
Comme toute installation technique dans la maison, les systèmes de chauffage individuel au bois nécessitera parfois un entretien :
La cheminée devra être ramonée à intervalles réguliers au rythme de minimum une fois par an.
On en profitera également pour contrôler les joints et vérifier la propreté du dispositif d’alimentation en air frais de l’appareil, ainsi que du déflecteur de fumées, le cas échéant.
En ce qui concerne l’appareil, il vaudra veiller à respecter les instructions et la fréquence de maintenance indiquée par le fabricant, afin de garantir la sécurité et la performance optimale de l’installation.
L’entretien des foyers à pellet est limité mais extrêmement important pour le bon fonctionnement de l’appareil.
Après 15 à 45 kilogrammes de pellets:
Nettoyer le panier du brûleur (peut se faire de manière automatique, selon les modèles), le tiroir à cendres et la vitre du poêle
Après 1500 à 2500 kilogrammes de pellets:
Nettoyer les canaux des gaz de fumée internes
Contrôler les joints détanchéité
Tester le bon fonctionnement des composants de sécurité
La quantité maximale de bois que votre foyer/poêle peut bruler efficacement dépend de la capacité de votre appareil.
Si trop de bois est brûlé en peu de temps, le poêle ne peut pas absorber suffisamment la chaleur et les déperditions dans la cheminée augmentent aux dépens du rendement. Ce tableau vous indique quelle quantité de bois peut brûler en fonction de la capacité de l’appareil.
Tout d’abord, il est important d’utiliser des matériaux naturels pour l’allumage : petit bois, écorce de bouleau ou blocs d’allumage naturels.
Eviter le papier journal, peu écologique avec ses encres de couleur, ainsi que les combustibles issus de la pétrochimie (alcool à brûler, blocs de paraffine) !
Ensuite il faut bien disposer ses bûches : Habituellement, on place les matériaux qui brûlent le mieux en dessous et les blocs de bois plus volumineux au-dessus.
La méthode inverse est néanmoins de plus en plus utilisée car moins polluante. Ce système appelé TOP-FIRE fonctionne très bien et dégage considérablement moins de fumées nocives. En effet, lorsquon allume le feu par le bas, le bois déposé plus haut dégage beaucoup de fumée avant de commencer à brûler. Avec le système TOP-FIRE, les gaz de fumée ne s’échappent que lorsque le bois brûle déjà et ses gaz sont parfaitement brûlés par le feu qui brûle au-dessus.
Le plus important est que l’air de combustion puisse accéder partout. Pour cela, il ne faut pas nécessairement ajouter chaque petit morceau de bois séparément, mais veiller néanmoins à ne pas en faire un tas trop dense.
Plus le bois est coupé fin, mieux il brûlera.
Ne jamais bourrer complètement la chambre de combustion > A l’allumage, remplir au maximum la moitié du volume de la chambre de combustion. Après, ne jamais dépasser les deux tiers.
Pour terminer, allumer le matériau qui brûle le mieux et maintenant éventuellement la porte de l’appareil entrouverte quelques instants.
Voila votre feu allumé, maintenant il ne vous reste plus qu’à profiter de cette source d’énergie chaleureuse et apaisante.
Avant d’allumer un feu de bois il est important de vérifier l’alimentation d’air ainsi que la cheminée. Voici les différents points qui à vérifier.
L’ALIMENTATION EN AIR :
S’assurer que l’alimentation en air de la maison est suffisante. Un feu de bois consomme en effet beaucoup d’air de combustion. Il faut parfois éteindre la ventilation mécanique et la hotte de la cuisine. L’idéal est bien entendu que l’appareil soit raccordé à une alimentation d’air externe.
S’assurer que rien n’entrave l’alimentation d’air vers le feu dans le poêle. Lorsqu’une grille pour l’aspiration de l’air est située en dessous du feu, il faut la nettoyer de toutes les cendres avant l’allumage. Un contrôle du bac à cendres s’impose : s’il est trop rempli, les cendres ne pourront plus tomber à travers la grille lors de la combustion.
LA CHEMINÉE :
S’assurer quelle est sèche et nettoyée, d’une hauteur suffisante et, si nécessaire, protégée des courants descendants
Vérifier si la cheminée a un tirage suffisant, en y passant la main, en y brûlant une allumette ou une petite boulette de papier afin de s’assurer qu’il y a bien un courant d’air ascendant. À l’entre-saison, la température extérieure est parfois supérieure à la température intérieure, et même la meilleure des cheminées peut subir une inversion ou un flux d’air descendant. Les cheminées placées à l’extérieur de la maison et mal isolées sont davantage sujettes à des problèmes de tirage.
Si le foyer ou la cheminée dispose d’un clapet, il faudra bien entendu l’ouvrir.
Voici quelques précieux conseils pour vous aider à gérer votre feu de bois et le réalimenter
Lorsque le feu brûle bien, réduire un peu l’alimentation d’air : trop d’air fait baisser la température de combustion. Pour les poêles à bois à accumulation encore chauds, cela peut se faire après environ 5 minutes. Pour les autres poêles, attendre 15 à 30 minutes.
Les méthodes de régulation de l’air diffèrent fortement d’un modèle à l’autre. Bien suivre les recommandations du fabricant. Si l’intensité des flammes diminue lorsque l’alimentation d’air est réduite, cest qu’en général l’utilisateur est allé trop loin. Certains poêles règlent leur alimentation d’air automatiquement.
Dans les poêles et foyers, ajouter du bois avant que les flammes aient disparu et ne pas attendre qu’il n’y ait plus que des braises. Ajouter au moins deux blocs de bois à chaque fois.
Ne jamais essayer de pousser les braises incandescentes à travers la grille. N’enlever les véritables cendres que lorsque la grille est obturée. Pour cela, le mieux est de faire quelques trous dans la couche de cendres avec une pince ou un tisonnier.
Règle importante : tout le bois qui se trouve dans la chambre de combustion doit brûler. Si des blocs émettent de la vapeur ou de la fumée, cest qu’ils sont trop éloignés du centre du feu ou qu’ils ne reçoivent pas assez d’air. Pour les poêles et foyers équipés d’une porte, ne pas tisonner constamment le feu : l’ouverture de la porte refroidit le feu.
Pour contrôler la combustion, observer la fumée qui sort par la cheminée : fumée gris clair = bonne combustion, fumée gris foncé ou noire = excès de particules non consumées.
Pour vérifier s’il n’y a pas trop de déperditions de chaleur, placer un thermomètre dans la cheminée. La température des gaz de fumée qui entrent dans la cheminée doit être dau moins 150 à 200 °C, sinon le risque de condensation dans la cheminée est trop élevé.
Lorsqu’il ne reste plus que des braises, réduire encore l’alimentation dair. Mais pas au point que les braises se mettent à fumer ostensiblement.
Regrouper les braises incandescentes pour une meilleure combustion
Attendre que toutes les braises soient consumées avant de couper complètement l’alimentation d’air
Pour les poêles à bois à accumulation, fermer le clapet pour que la chaleur accumulée reste bien dans le poêle
Autres
Nous vous conseillons d’opter pour des chaudières ou poêles à alimentation automatique, en plaquettes ou granulés de bois. Tout est automatisé : alimentation, combustion et évacuation des cendres. Vous pouvez vous absenter sans inquiétude.
C’est vrai pour les cheminées traditionnelles. En revanche, les foyers fermés, les inserts, les poêles et les chaudières sont aussi efficaces que le chauffage au mazout ou au gaz. D’autre part, dans le cas de foyers et inserts, vous ne perdez pas d’énergie à chauffer votre cave ou votre garage puisque votre système de chauffage est placé dans votre lieu de vie.
Les cendres de bois contiennent des minéraux et des nutriments précieux pour les plantes, comme le potassium et le magnésium. Seules ou, mieux encore, mélangées au compost, les cendres de bois peuvent servir d’engrais dans le jardin ou dans le potager.
Cependant il ne faut pas mélanger les cendres aux déchets organiques. Il vaut mieux laisser faire l’entreprise de compostage qui déterminera les proportions idéales. Normalement, il est possible de se débarrasser de ses cendres dans une déchetterie.
Il est très important de toujours conserver les cendres de bois dans un bac fermé résistant au feu.
Malgré le prix relativement élevé des appareils de chauffage au bois, se chauffer au bois coûte moins cher que se chauffer aux énergies fossiles. Le bois offre également une grande stabilité des prix.